Lespinassière, à la lisière des bois de Margues, tire sans doute son nom des buissons noirs qui sont abondants dans la zone. La terre relativement riche dans les conditions de l’époque, suffisait pour porter des récoltes de froment et autres céréales . On y trouve également 3 points d’eau et une pièce d’eau accessible aux troupeaux : « le lac Noir ». On peut y voir aujourd’hui, une grande bâtisse qui sert d’habitation au propriétaire actuel. Un autre long bâtiment de 40 m environ était autrefois une grange et une étable. Plus tard des vignes furent plantées sur le flanc des collines, le bâtiment principal remanié au XIXème et au XXème siècle constituant le chai.
Deux autres fermes, le Juge à 2 km au Sud-ouest de Lespinassière et Bramaloup apportaient leurs revenus à la Maison templière de Ginouilhac.
Le commandeur de La Capelle-Livron exerçait la haute justice sur son territoire : on peut supposer que le Juge, tire son nom du fait qu’un juge devait siéger de temps à autre sur ce site pour rendre la justice (cependant aucune archive ne l’atteste à ce jour). Le fait qu’il existe une croix dite « croix des pendus » à 300 m environ sur le petit plateau semble corroborer cette hypothèse.
Au-delà de cette implantation Templière directe, on retrouve l’empreinte de ces chevaliers du Temple, dans le village de Martiel. La seigneurie de Martiel relevait, au XIIIème siècle de la maison de Balaguier et pour partie de l’évêque de Rodez suite à des confiscations dont l’hérésie cathare avait été la cause. Mais dès 1264, le Commandeur de La Capelle-Livron achète diverses rentes à Martiel et droits seigneuriaux. On trouve aussi des actes en ce sens dans les archives de l’Ordre de St Jean : en 1336 le Commandeur de La Capelle-Livron revendique ses droits de justice, en qualité de coseigneur, pour un tiers de la justice desdits lieux. Les seigneurs de Martiel, la famille Balaguier, ne résidant pas sur le site, les Templiers moines soldats, établis à Ginouilhac devaient superviser la défense. Sans disposer de preuves écrites, nous pouvons légitimement supposer qu’ils furent les initiateurs, voire plus, de l’organisation de la protection du village à travers la constitution du « fort » et la construction de la Tour. Hors les murs du « fort » de Martiel, nous disposons de pièces notariales témoignant de la présence des Templiers.